Fruits Après la poire, déclenchement du "seuil d'alerte" pour la prune
Le "seuil d'alerte", premier niveau du dispositif de "gestion de crise", a été déclenché pour la prune française, trois jours après la poire, a-t-on appris lundi auprès du ministère français de l'Agriculture.
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Le "seuil d'alerte", premier niveau de "gestion de crise", est établi lorsque les prix relevés sont inférieurs de 25% à la moyenne des cinq dernières années pendant trois jours, rappelle l'ONIFLHOR (Office national interprofessionnel des fruits et légumes et de l'horticulture).
Le déclenchement de ce "seuil d'alerte" pour un fruit spécifique permet des opérations de promotion et d'animation dans les points de ventes ainsi qu'une campagne de communication télévisuelle et radiophonique pour faire "redémarrer la vente" et "remonter les prix", selon le ministère.
Un bilan de la situation sera fait, pour la poire et la prune, lors d'une réunion qui se tiendra mercredi au sein de la cellule d'alerte de l'ONIFLHOR. En fonction des résultats, le mécanisme du "coefficient multiplicateur" pourrait alors être envisagé. Le gouvernement a publié le 9 juillet un décret prévoyant la mise en application d'un "coefficient multiplicateur maximal" entre le prix d'achat au producteur et le prix de vente des fruits légumes périssables en cas de crise avérée afin de limiter les marges des grossistes et des distributeurs. Le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau a déclaré, lundi sur RMC, qu'"il faut comprendre la colère" des producteurs de fruits et légumes même si cela ne justifie pas "la violence" de certaines de leurs actions comme celles menées contre des enseignes de la distribution.
Pour la dernière semaine de juillet, "marquée par un ralentissement de la consommation due à une météo mitigée", le service économie d'Interfel souligne qu'"en prune, si les ventes de prunes bleues ont été relativement régulières, des difficultés demeurent toujours pour les Golden Japon et les Reine Claude. En poire d'été, le marché est resté déprimé, la campagne ne parvenant pas à se lancer du fait de la dominance de l'offre de l'Hémisphère Sud".
De leur côté, dans un communiqué commun intitulé "arrêtons la désinformation", la FNPF (Fédération nationale des producteurs de fruits) et la FCD (Fédération du commerce et de la distribution), affirment que "les prix sont parfaitement compétitifs dans les produits de saison". "Toutes les enseignes (de la distribution) se son engagées massivement pour mettre en avant les pêches et les nectarines. Cette semaine encore, des actions de promotions ont lieu dans toutes les enseignes, en vrac et en mini-plateaux de 2 kg, pour toutes les variétés. Des actions particulières de mises en avant ont également été décidées pour la poire Guyot", ajoute le communiqué publié lundi.
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